Ma maison écologique, maison bio-climatique


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Dans une précédente chronique, je vous ai présenté le chantier de ma maison bioclimatique. Je vous avais raconté que j’avais utilisé de la brique alvéolaire à la place des agglos de béton ou des blocs coffrant polystyrene , de la plume de canard pour isoler la toiture ou du liège pour la dalle du plancher.


maison


Bon depuis, ça a un peu avancé, mais malheureusement pas tant que ça. On a quand même réussi à terminer la façade, et comme enduit, on a choisi de la chaux, qui est un produit naturel.

Mais ça n’a pas été de la tarte, car on a contacté un « spécialiste » de l’enduit à la chaux, qui était juste 2,5 fois plus cher qu’un « façadier » normal utilisant des produits classiques.

Quand je lui ai annoncé la différence de prix entre lui et les autres, il m’a simplement rétorqué qu’effectivement, ce n’était pas normal mais que ce n’était pas lui qui était trop cher mais simplement les autres qui ne l’étaient pas assez.

Construire en Bioclimatique

Oui, construire écologique ça coûte un peu plus cher, mais là, il ne faut pas exagérer.

J’ai finalement trouvé, grâce à monsieur Avaseri, maçon de son état et dont le surnom est « Les mains en or », un produit à base de chaux utilisé par les professionnels pour les rénovations du bâti ancien et à peine plus cher que les autres. J’ai aussi trouvé le façadier qui allait avec… Et depuis trois semaines, j’ai une façade belle, saine et qui respire !

Au niveau du chauffage, là aussi, c’est une bonne nouvelle, car c’est enfin terminé ! Je ne vous explique pas le chantier. En gros, entre la pose des premières gaines de plancher chauffant (qu’on peut poser soi-même, la preuve, je l’ai fait) et les premières vapeurs sortant du conduit de cheminée, il s’est quand même passé près de six mois, soit cinq mois de trop.

Et je n’ai pas encore posé les panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire ! Car tenez-vous bien, à la place des panneaux solaires, on m’a livré des panneaux de cabines de douches de camping, vous le croyez ça ? Il ne manque pas d’humour le fournisseur, il pensait peut-être que j’allais planter ma tente sur le chantier en attendant de finir le chauffage.

Bref, ce qu’il faut retenir dans tout ça, est que j’ai étudié de près tous les systèmes de chauffage, la géothermie, le gaz, le solaire, la pompe à chaleur. Il n’y a donc pas un système miracle meilleur que les autres, mais un système qui répondra le mieux aux spécificités de votre maison, c’est-à-dire à sa taille, son implantation ou sa localisation géographique.

bioclimatLorsque vous habitez plutôt en zone littorale dans le sud de la France, où vous chauffez entre quatre et cinq mois par an et que votre maison est assez grande, le gaz de ville couplé avec des panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire est un bon compromis.

Lorsque vous habitez plutôt en zone littorale dans le sud de la France, où vous chauffez entre quatre et cinq mois par an et que votre maison est assez grande, le gaz de ville couplé avec des panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire est un bon compromis.

C’est celui que j’ai choisi pour ma maison bio-climatique. Il faut compter un surcoût d’environ 4 500 euros. Mais, une chose importante, vous pouvez obtenir un crédit d’impôt équivalent à 40 % de la valeur du matériel acheté et posé. Si vous achetez, par exemple, les capteurs solaires, cela signifie qu’au bout de cinq à six ans, votre matériel est amorti et votre eau chaude est gratuite pendant six mois de chaque année.

Mais n’oubliez pas : il faut concevoir sa maison bioclimatique de manière globale. Si votre but est d’avoir chaud en hiver, bien sûr, investissez dans une bonne chaudière (plutôt le gaz que le fioul qui rejette plus de gaz carbonique). Et surtout dans l’isolation, et plus particulièrement le toit, par où s’échappe 30 % de la chaleur de votre maison !